Nous ouvrons le ban des publications d’archives sur aubracexpress.fr par un article de référence retraçant l’historique de la Ligne. Paru à l’automne 2020 dans la très belle revue Le Patrimoine d’Occitanie (n° 59), l’article est signé Philippe Marassé, Lisa Caliste, Vérène Charbonnier et Amélie Boyer du Service Connaissance et Inventaires des Patrimoines de la Région Occitanie.

Nous publions ci-dessous quelques extraits choisis de l’article.

Vous pouvez télécharger l’intégralité de l’article au format PDF :

ou commander le numéro spécial de la revue Le Patrimoine d’Occitanie consacré aux Compagnies des chemins de fer en Occitanie :

Béziers-Neussargues, une ligne de vie

Du trafic des marchandises à celui des voyageurs, la ligne Béziers-Neussargues a connu bien des vicissitudes depuis 1858 et autant de métamorphoses.

     

      • Lisa Caliste et Vérène Charbonnier sont respectivement chercheuse et documentaliste au service de la connaissance et de l’inventaire des patrimoines de la Région Occitanie

      • Philippe Marassé, historien des chemins de fer de l’Occitanie

      • Amélie Boyer, photographe au service de la connaissance et de l’inventaire des patrimoines de la Région Occitanie

    Sur le tracé primitif de la ligne Béziers-Graissessac, le grandiose viaduc de l’Orb ou « Grand Viaduc » (713 m de longueur, 37 arches). La gare primitive de Bédarieux, dont les emprises furent utilisées jusqu’en 1975 pour les expéditions de bauxite, se trouvait à l’entrée de l’ouvrage, sur la rive gauche du fleuve. © École nationale des ponts et chaussées Sur le tracé primitif de la ligne Béziers-Graissessac, le grandiose viaduc de l’Orb ou « Grand Viaduc » (713 m de longueur, 37 arches). La gare primitive de Bédarieux, dont les emprises furent utilisées jusqu’en 1975 pour les expéditions de bauxite, se trouvait à l’entrée de l’ouvrage, sur la rive gauche du fleuve.
    © École nationale des ponts et chaussées

    Le premier tronçon de la future ligne Béziers- Neussargues fut concédé, en 1852, à la Compagnie du chemin de fer de Graissessac à Béziers, pour désenclaver le bassin houiller situé au nord de cette ville. La mise sous séquestre de la société obligea l’État à achever les travaux. Il ouvrit d’abord la ligne au trafic des marchandises en 1858 (le 20 septembre, de Béziers à Bédarieux et le 28 décembre, de Bédarieux à Estréchoux), puis au service des voyageurs le 1er septembre 1859. En 1866, après la faillite du « Graissessac », le rachat par la Compagnie du Midi de ce « chemin terrible » de 53 kilomètres, orienté vers le Massif central, eut d’heureuses conséquences pour la cité biterroise. De fait, la Compagnie du Midi reporta à Béziers la tête de la ligne Montpellier-Rodez, par Millau et Séverac-le-Château, voie ferrée dont elle avait reçu la concession en 1863. La section de Latour (sur le « Graissessac ») au Bousquet-d’Orb ouvrit le 11 mai 1872, suivie par celle du Bousquet à Millau (avec un embranchement pour Saint-Affrique), le 18 octobre 1874, et de Millau à Séverac (Rodez), le 14 mai 1880.

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    Le temps des TER
    De nos jours, plusieurs types de train circulent sur le parcours historique de la ligne Béziers-Neussargues. Il est possible d’y croiser des trains de voyageurs et d’autres de fret, l’usine d’Arcelor Mittal, située à Saint-Chély-d’Apcher, étant desservie par un embranchement particulier. Concernant le trafic des voyageurs, la ligne est empruntée à la fois par des Intercités et des TER (Transport express régional). Les premiers sont des trains de moyenne et longue distance gérés par l’État et exploités par la SNCF. Les seconds dépendent des Régions depuis la loi SRU de 2000, entrée en vigueur en 2002.
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